Le sablier

Divers sujets, poésie, opinions, récits.

Montréal, comme en brousse !

État des rues de Montréal.

Introduction :

Je rend publique un échange de correspondance avec la Mairesse de l’Arrondissement Ahuntsic – Cartierville, Madame Émilie Thuillier, concernant le sujet mentionné en rubrique.

17 mai 2024

Madame Thuillier,

En vous écrivant, j’espère recevoir une réponse qui respecte mon intelligence et justifie ce qui me paraît depuis plusieurs années déjà, injustifiable. J’habite le quartier Ahuntsic depuis 2016, étant à mobilité réduite, j’utilise le service de Transport adapté pour mes déplacements. Ainsi, depuis huit (8) ans, j’ai parcouru de nombreux quartiers de la métropole. où, dans des véhicules usés par des passages trop fréquents sur des trajets dont la qualité de roulement est comparable à ce qui peut sembler normal dans certains pays du tiers-monde.

Pourquoi obliger autant de véhicules privés et publics, à circuler sur autant de rues de catégorie  » brousse africaine  » ? Montréal, destination touristique dont la popularité est en croissance stable, doit-elle interdire aux touristes les coulisses honteuses de la métropole ? Il ne s’agit pas de nids-de-poules ni de conséquences dûes au gel-dégel. C’est une situation désastreuse qui a cours douze mois par année ! Comment expliquez-vous cet état de laisser-aller. Est-ce là, la décrépitude à laquelle les autorités municipales montréalaises veulent habituer les citoyens et citoyennes à la médiocrité dans les services municipaux, comme perspective d’avenir, sinon, c’est quoi ?

Madame Thuillier, veuillez me croire,

Pierre Henri
Montréal


21 mai 2024 – ACCUSÉ DE RÉCEPTION

Monsieur Henri,

Nous accusons réception de votre courriel adressé à Mme Thuillier et vous remercions d’avoir pris le temps de lui écrire. Soyez assuré qu’elle prendra les mesures nécessaires pour en assurer le suivi.

Bien cordialement,

Marie-Christine Lauzon
Chargée de secrétariat pour Émilie Thuillier
Mairesse de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville et Membre du comité exécutif, responsable des infrastructures, des immeubles et du maintien des actifs ainsi que de la Commission des services électriques de Montréal

Avertissement :
Ce message peut contenir de l’information privilégiée ou confidentielle. Si ce message ne vous est pas destiné ou si vous l’avez reçu par erreur, vous êtes prié(e)s d’en aviser l’émetteur immédiatement et d’effacer l’original, et ce, sans en tirer ou transmettre copie ni en dévoiler le contenu.


23 mai 2024

Bonjour M. Henri,

Nous sommes bien conscients de l’état des rues et nous travaillons à les réparer. Nous vivons avec un passif important causé par un manque d’investissement flagrant dans les dernières décennies. Qui plus est, dans notre quartier, nous subissons les effets de mauvaises décisions prises lors de la construction du quartier : nos rues sont constituées d’une dalle en béton recouverte d’asphalte. Ce n’est pas la même chose partout à Montréal. Le problème, c’est que quand les dalles de béton sont endommagées, on peut bien refaire l’asphalte, la qualité de la chaussée ne peut jamais être excellente. Il faut donc refaire à neuf les 326 km de rues de l’arrondissement, c’est-à-dire tout enlever jusqu’à la base de béton, puis tout refaire. Il faut aussi penser au renouvellement des infrastructures d’aqueduc et d’égout.

Les rues sont séparées en deux catégories Les rues artérielles qui relèvent de la ville centre (les artères et boulevards) Les rues locales qui relèvent de l’arrondissement Les rues sont auscultées périodiquement afin de prioriser les investissements. Voici les chiffres pour les rues artérielles en mauvais et très mauvais état. On voit qu’il y a eu beaucoup d’amélioration dans la dernière décennie. Les chiffres de 2020 sont les derniers que nous avons.
2015 : 54,4%
2018 : 38,5%
2020 : 24,7%
En 2020, 50% des rues étaient en Excellent et Bon état. Le reste des rues est dans la catégorie Moyen.
La ville centre investi environ 600 M$ par année pour refaire les rues, soit environ 27% du budget d’investissement total de la ville.

Pour les rues locales, sous la responsabilité de l’arrondissement, voici les chiffres pour les rues en mauvais et très mauvais état. Vous noterez que les auscultations ne sont pas réalisées en même temps pour ces rues.
2015= 49,5%
2022= 56,2%

La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une augmentation des rues en Excellent et Bon état grâce aux travaux des dernières années
2015= 17%
2022= 26,6%

Le reste des rues est dans la catégorie Moyen.
Afin d’améliorer la qualité des rues locales, la Ville a mis en place un programme pour soutenir financièrement les arrondissements. Ahuntsic-Cartierville a reçu l’année dernière et recevra cette année 1,2 M$ par année pour ce faire. Ce sera presque le double l’année prochaine. En plus de cela, l’arrondissement investi plusieurs M$ par année dans la voirie. Voici l’hyperlien vers la présentation budgétaire 2024 :

https://portail-m4s.s3.montreal.ca/pdf/2309_02_presentation_budget_2024_vf.pdf

En page 37, vous verrez que, sur les 7,113 M$ annuels d’investissement de l’arrondissement, 37% sont dédiés à la voirie en 2024 et 32% sur l’horizon 2024-2033. Pour l’année 2024, plusieurs gros travaux auront lieu dans l’arrondissement. Voici deux sources à consulter :

Bien cordialement,

Émilie Thuillier
Mairesse de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville et Membre du comité exécutif, responsable des infrastructures, des immeubles et du maintien des actifs ainsi que de la Commission des services électriques de Montréal


3 juillet 2024

Madame Thuillier,

Si je vous comprends bien, pendant encore une décennie, peut-être plus, les quelques millions d’automobilistes et de piétons devront subir dans plusieurs de leurs déplacements des conditions d’une époque depuis longtemps révolue. Si j’étais propriétaire d’un immeuble et payeur de taxes foncières, ayant le malheur d’habiter sur une des rues en piteux état et ce, douze mois par année et pour certaines des rues, non sécuritaires et ce pendant des périodes de temps excédant le délai raisonnable, je penserais à réclamer un crédit de taxes pour privation d’une condition pouvant être qualifiée de contractuelle.

Les priorités devenues variables, il s’est avéré plus important pour l’administration Plante de dépenser $ 210,000,000 pour rénover l’Hôtel de ville, bien que convaincu depuis fort longtemps de l’importance de la préservation du patrimoine dans ce cas-ci architectural, je crois que, considérant l’absence de risques pour la sécurité des employé(e)s, des usagers et des visiteurs, vs l’état lamentable de nombreuses rues de, Montréal, les rénovations de l’Hôtel de ville auraient dû être reportées même si les coûts auraient subi une forte augmentation, ainsi en est-il des coûts reliés à la réfection de rues.

Si le ‘’ New look ‘’ du parlement municipal fut pensé comme étant pour les touristes, la couleur générale de la qualité de l’Offre Montréal, ce serait un énorme mensonge dans le langage Marketing.

Si vous êtes persuadée de ne pouvoir à court et moyen terme, dix (10) ans étant à mon humble avis du long terme, transformer les multiples sentiers de brousse qui jalonnent de nombreux quartiers de la Métropole en Rues du 21e siècle.

À défaut de quoi madame la Mairesse, vous pourrez toujours avoir recours à un privilège réservé aux maires et mairesses, la déclaration de l’État d’Urgence, ce qui pourrait octroyer à à la Ville-centre certains fonds de tiroirs de Québec et Ottawa, en espérant qu’ils ne questionnent pas le déboursé de $ 210 millions.

Je n’en reviens toujours pas !

Salutations,
Pierre Henri

Bientôt Noël

Quand j’étais enfant, la journée du 24 décembre était la plus longue de toute l’année. Levé tôt, comme mes frères et sœurs, nous dégringolions l’escalier à toute vitesse pour s’attrouper au pied de l’arbre de Noël et y tenter de deviner le contenu des emballages déjà placés par ma mère. Le parfum du sapin, les décorations qui lui donnaient une apparence féerique, les lumières qui le faisaient vivre, la présence surexcitée de mes frères et sœurs, tout, ce matin-là, donnait au temps présent une dimension qui me remplissait de joie.

Après une interminable attente, ponctuée d’une période de sommeil léger, nous partions pour la messe de minuit. J’habitais la Gaspésie, le firmament me semblait être un immense sapin de Noël aux milles feux. Le froid sec contrastait avec la douceur de la chaleur du feu de bois. La neige crissait sous nos pas pressés. Sur le chemin pour se rendre à l’église, des fenêtres joyeusement éclairées, des villageois silencieux marchant d’un pas frileux, des attelages débordants de voyageurs bien emmitouflés venus depuis les rangs éloignés, au son joyeux des grelots de circonstances, déversent leurs passagers qui se hâtent à l’intérieur de l’église chantante, pour ensuite se rendre dételer à l’écurie du père Louis.

L’église était pleine à craquer. Des gens venus d’ailleurs, des gens souriants, tous dans leurs plus beaux atours. La chorale y allait avec les cantiques qui m’envoyaient plein d’images sur des évènements survenus jadis en pays lointains. La crèche me paraissait immense en comparaison de celle sous notre sapin à la maison. J’étais toujours impressionné alors, par l’importance des moyens déployés à l’occasion de Noël pour bien marquer le caractère exceptionnel de cette fête.

Les trois messes basses confirmaient elles aussi l’aspect solennel de l’évènement. Habituellement, je dormais durant la deuxième et demeurais éveillé plus facilement durant la troisième, aidé en cela par les cantiques tous plus gais les uns que les autres et surtout par la pensée que le moment tant attendu serait bientôt là.

Pour les jeunes, la sortie de l’église ressemblait au départ d’une course contre la montre. Pas le temps d’observer les étoiles, nous étions transportés de joie. À peine engouffrés dans la maison, nous étions envahis par une bienfaisante chaleur et de doux et inhabituels arômes de cuisine. Le réveillon préparé par mes parents et ma grande sœur serait encore cette fois, digne des plus beaux Noëls. En piétinant, nous attendions impatiemment que débute la distribution des cadeaux. Quand mes parents pouvaient enfin se libérer de la cuisine, rassemblés autour du sapin, fébrilement, le cœur joyeux, nous partions à la découverte du contenu des emballages multicolores. Surprises souvent, commandes parfois, dans ce dernier cas, le magasin Eaton ne livrait pas toujours à la hauteur de mes rêves inspirés par la féerie de son catalogue de Noël. Quand on est enfant, les couleurs de Noël nous bercent le cœur. Les emballages si gaiement décorés, à eux seuls, sont aussi importants que les contenus.

Une fois les explosions de joie et de satisfaction passées, nous nous installions tous autour de la grande table à la nappe blanche garnie de gâteries qui ne faisaient leur apparition qu’en cette occasion. La bonne humeur, les taquineries et le plaisir caractérisaient cette étape de la journée. Je me souviens que ma mère était particulièrement belle et heureuse en cette soirée de Noël. Je fus toujours reconnaissant à mes parents d’avoir tenu à perpétuer la tradition des beaux Noëls en famille et d’y avoir mis autant d’amour et consenti tant d’abnégation.

Dans notre société contemporaine, trop nombreux hélas, sont les enfants qui à chaque année, échappent à la joie d’un beau Noël. Les enfants en centres d’accueil, ceux en centres correctionnels, ceux qui sont abusés, maltraités, ceux qui sont hospitalisés, peut-être même condamnés à mourir. Comment faire entrer la joie de Noël dans le cœur de ces enfants tristes ?

Pour ce Noël, je voudrais pouvoir faire connaître à un enfant au cœur brisé, la douceur de la joie des beaux Noëls d’enfant.

Pierre Henri
11 octobre 2004

Poème interrompu

Introduction :

Le 19 Mai 1937, naissait mon frère Rivard, décédé en 1998,
Le 21 Mai 1938, naissait ma soeur Micheline, décédée en 2004,
La photo ci-dessous prise durant l’hiver 1939 sur le terrain de la propriété familiale
à Maria, Baie-des-Chaleurs, montre Rivard qui prend soin de sa petite sœur.

Durant leur vie trop brève, Rivard et Mimi ont démontré une grande générosité
et beaucoup de courage lorsque confrontés à la maladie, ce qui m’a inspiré ce
poème:

Poème interrompu

De tous petits pas frileux,
Sur blanc tapis cousu de diamants.

Gambadant sur le sentier des écoliers,
Des pas un peu plus grands.

Des pas beaucoup trop grands,
Pour une adolescence tronquée.

Pour une vie adulte bien remplie,
Des pas souvent obligés, jamais comptés.

Des pas pressés afin de saisir;
Le temps fuyant.

Incapables de rattraper le temps
Des pas chancelants, hésitants.

Des pas qui ralentissent, qui s’arrêtent,
Dans un silence figé à jamais.

La vie est un roman,
La mort une symphonie,
Mozart n’a jamais existé.

Pierre Henri, 2008

Le droit à l’intimidation est-il constitutionnel ?

Introduction :

Le texte qui suit  est relatif à la cause Mike Ward vs Jérémy Gabriel. J’ai  écrit ce commentaire  le 04 août 2020  en réaction  à la décision de la Cour Suprême du Canada qui accepte d’entendre la requête de Mike Ward qui conteste la sentence d’un tribunal québécois.  Plus tard, la Cour Suprême  retiendra l’argumentation de l’avocat de Mike Ward annulant par conséquent le jugement rendu par le Tribunal des droits de la personne          

Le droit à l’intimidation est-il constitutionnel ?

La Cour suprême du Canada accepte d’entendre la contestation de Mike Ward concernant une amende de $ 35,000. Ordonnée par  le   Tribunal des  droits de la personne, cette décision faisant suite à une série de  spectacles au cours desquels Mike Ward à autant de reprises, a ridiculisé Jérémy Gabriel  pour son handicape  physique.

Pour moi, Mike Ward  à ces multiples occasions, s’est révélé intimidateur, Jérémy Gabriel  devenant  son souffre-douleur. En utilisant une condition personnelle  d’un individu pour faire rire son auditoire, Mike Ward a dévié  vers l’intimidation laquelle, lorsque soutenue, répétitive et persistante, se transforme en harcèlement.

Me Gray  qui s’est bâtie une solide réputation comme défenseur des droits individuels résume sa plaidoirie à venir en disant  que si son client a tenu des propos  offensants, il en avait le droit en vertu du droit à l’expression. Cela ne respecte pas l’intelligence et je ne pense pas que tel était la volonté du législateur. Si la Cour suprême par une décision éventuelle retenait  l’argument  de la défense, cela signifierait-il que l’intimidation et le  harcèlement psychologiques  sont conformes à la loi. Mike Ward  en en appelant au plus haut tribunal persiste et signe dans sa démarche intimidante.

À mon humble avis la Cour suprême ne peut  nier  un droit constitutionnel mais tiendra-t-elle compte des effets secondaires négatifs de sa décision. Mike Ward par ses propos a marqué au fer  rouge l’atteinte à la dignité  de Jérémy Gabriel et ainsi à mes yeux, n’est pas différent du gars complexé et inconscient  qui sème la terreur psychologique dans une cour d’école.

Pierre Henri
Montréal
4 août 2020

Femmes de Gaspésie (Poème)

Introduction :

8 Mars- La journée internationale des femmes.
Même si cette reconnaissance se veut internationale, les femmes, elles, savent bien que la volonté de reconnaître ne l’est pas.

Le poète chante : La femme est l’avenir de l’homme.
Le Taliban hurle: La femme est l’esclave de l’homme.
En hommage à ces femmes libérées et à celles qui souffrent de ne pas l’être encore, j’offre un poème créé il y a déjà plus de vingt (20) ans en hommage aux femmes ayant apporté une contribution essentielle à l’édification de la Gaspésie.

Prière de noter que  » les premières arrivantes  » mentionnées au tout début du poème, incluent d’abord les femmes autochtones de la nation Micmac qui fut la première à occuper la péninsule. Les Micmacs firent preuve de grande générosité en aidant les acadiens qui tentaient d’échapper aux britaniques qui les pourchassaient et qui ont commis la grande déportation des acadiens qui n’avaient pu fuir.

FEMMES DE GASPÉSIE, 

Depuis les premières arrivantes, jusqu’aux dernières retraitées,
Femmes de courage, femmes d’abnégation.
Sur foi et détermination, ont édifié la Gaspésie.
Femmes de cœur et de raison.

Pays à construire, terre à défricher,
Enfants à naître et lendemains à l’arraché.
Nuits de frayeur, hommes retenus en otage
Par la mer vengeresse.

Nuits d’impuissance au chevet d’un enfant malade,
D’angoisse, pour l’homme parti gagner la vie,
Dans les profondeurs lointaines d’une forêt figée par l’hiver.
Drame, toujours redouté, malheur annoncé.

Bien lente progression pour aussi dur labeur.
Terre déchirée, terre ensemencée.
Maigres moissons, la terre gaspésienne se laisse prier.
Pour la femme forte de Gaspésie, rien pour acquis.

Pour elle, chaque heure de chaque jour,
Un morceau de pays à inventer.
Morceau de peur, morceau de larmes.
Morceau d’épuisement, morceau de vie.

Éreintantes cordées de linge battues par les vents de janvier.
Enfants nombreux, rieurs, sensibles et travailleurs,
Qu’il faut nourrir, vêtir, consoler, éduquer.
La femme de Gaspésie s’oublie sans même y réfléchir.

Elle le fait par amour, par engagement pour un projet,
Qu’elle ne peut imaginer sans lendemain.
Elle le fait pour les siens, pour ceux qui viendront.
Elle s’investit totalement dans le rêve gaspésien.

Morte en couche à son douzième enfant.
Mari ou fils mort sur un lointain champ de discorde.
Enfant rieur arraché par la mort sournoise,
La femme gaspésienne s’est  abandonnée

Sur souffrances accumulées, modernité érigée.
Produits et services, depuis longtemps mérités.
Economie frileuse, repos non permis,
Pour la poursuite du rêve gaspésien.

Les mères ont pleuré quand leurs enfants
Se sont aventurés sur la route de l’exil.
Elles firent belles, la maison et la table,
À l’annonce d’une courte visite annuelle.

Femmes d’honneur, femmes trompées,
Par politiciens évasifs, souvent venus d’ailleurs.
Femmes culpabilisées, par prêcheurs de pouvoir délégué,
Toujours venus d’ailleurs. 

Nourrir un rêve, comporte des risques.
L’abandon est risqué, l’amour est risqué.
La confiance déléguée, lien effiloché.
Femmes sans pouvoir, femmes d’espérance. 

La vie devenue plus facile,
Les femmes généreuses, le cœur à nouveau serré,
Sur terre conquise à coups de chagrins et de petits bonheurs,
Comprenaient qu’il ne fallait rien prendre pour acquis.

Usée, la mer.
Usé, le ventre de la terre.
Usée, la forêt.
Désertée, la terre. 

De leurs sépultures oubliées,
De leurs chambres étroites et peu fréquentées,
Tapissées de petits bonheurs,
J’entends ces femmes de Gaspésie murmurer. 

Qu’est-ce que ce pays inconnu?
Que sont, nos peines, nos espoirs devenus?
Pourquoi, tant de labeur, de nuits sans sommeil?
Qu’est-il donc arrivé ici ? 

Pierre Henri
Décembre 2000

Jean Ferrat chante « La femme est l’avenir de l’homme (Aragon) »

Poème d’hiver

Introduction :

Ce petit morceau de mémoire témoigne que même à distance, un échange épistolaire soutenu entre deux êtres compatibles, suffit pour éveiller le sentiment amoureux toujours en dormance.

Poème d’hiver

Si j’avais été,
Je t’aurais offert

Sur un lac gelé, un drap blanc comme écrin,
Pour y déposer les perles de lune

Dans la nef d’une cathédrale de glace,
Une rivière qui ne veut pas mourir

Sur les bras tendus d’un sapin scintillant,
Le chant délicat des mésanges agités

Sur un tapis de feuilles mortes,
Des pas dans la neige saupoudrée d’étoiles

Si tu avais été,
Je t’aurais donné

Sur les montagnes endormies,
Un soleil frileux

Sur un manège tournoyant joyeusement,
Un chemin rampant autour des chaumières fumantes

Sur un nuage d’effluves parfumées,
Le vent venu à travers les bouleaux blancs

Sur un plateau de rêves,
La voie lactée

Sur fond d’ombres chinoises,
Un feu de cheminée pour te réchauffer

Si nous avions été.

Pierre Henri
Novembre 2004

La Mondialisation

Introduction :

J’ai écrit ce texte en 2001, je ne suis pas le seul à penser que je pourrais après plus de vingt (20) ans, à peu de choses près, utiliser les mêmes mots pour illustrer les mêmes constats. Je ne suis pas un scientifique et intuitivement seulement, j’introduis le phénomène prévisible de Démondialisation sans penser que le Brexit me donnerait raison et l’actualité récente permet de penser que le processus initié par la GB pourrait se poursuivre à moyen et long termes.

Telle une marée montante,
………qui tire son énergie titanesque des profondeurs océaniques, la mondialisation tire la sienne de la nuit des temps. La première manifestation de la mondialisation eut lieu quand au détour d’un pommier, Ève rencontra Adam (…..). Cette brusque rupture d’avec une solitude désespérante donna soudain un sens au gigantisme naturel de l’habitat. De pommier en pommier, la famille s’agrandit. Un jour, la tribu se retrouva sur les rives d’un cours d’eau au delà duquel, une terre insoupconnée suscita une curiosité encore vierge chez les ébahis. Le premier chantier maritime de mémoire d’homme, livra des embarcations colmatées de confiance. Quand ils échouèrent sur la rive opposée, les survivants s’empressèrent de pénétrer ce nouvel espace. Au détour d’une colline, cette fois, ils tombèrent sur une autre tribu. La mondialisation n’est pas reposante. La guerre est le moyen d’exprimer sa méfiance et ses différences.

De victoires en défaites et de défaites en victoires, la mondialisation poursuivit son bonhomme de chemin et céda le passage aux envahisseurs romains qui firent commerce et massacres à la grandeur du territoire européen et au delà. Plus tard, dans un nouveau spasme mondialisant, les “découvreurs “ motivés par la richesse, le pouvoir et la célébrité, s’élancèrent sur les océans. Quand, les Incas et les Amérindiens aperçurent ces grands voiliers, ils ne se doutèrent pas que la mondialisation leur tombait dessus. Au nom de la Sainte Église catholique, ils prirent possession, firent génocide, esclavage et pillage après, bien sûr, avoir planté la croix. Femmes violées, terres brûlées, maladies meurtrières importées, peuples disparus, la mondialisation se nourrit de sa rançon. Bien malgré lui, le Christ devint le symbole de la bienfaisante mondialisation.

De nombreux mondialisateurs plus tard, tous du même acabit, toujours assoiffés de pouvoir et asservisseurs de peuples, la mondialisation fit un grand bond avec la révolution industrielle. Cette dernière permit l’abus de certains employeurs, ce qui donna naissance au syndicalisme que regrettent la plupart des employeurs d’aujourd’hui. Deux formidables guerres, comme autant de gigantesques indigestions de la mondialisation, alimentèrent cette révolution fumante et polluante qui offrit en guise de prix de consolation, “ le rève américain “, confort chromé, drive-way asphalté, saisie de salaire, crime organisé, guerre du Viêt-nam et Georges W. Bush.

La mondialisation est incontournable. J’ai toujours trouvé un peu ridicule la question souvent posée aux citoyens : ” Ètes-vous pour ou contre la mondialisation ? Pourquoi pas? “ Ètes vous pour ou contre le coucher du soleil ? ” Les manifestants sérieux, lors des rencontres portant sur le sujet, le reconnaissent. Ce qu’ils souhaitent c’est de faire entendre leurs voix dans les pourparlers préalables à de nouvelles ententes. Rien de plus légitime, de plus démocratique. La mondialisation, si elle laisse les manifestants de l’autre côté de la clôture, laisse dans l’oubli depuis beaucoup plus longtemps, le tiers- monde et cette phase accélérée de la mondialisation dite des économies, que nous connaissons depuis au moins vingt (20) ans, semble ne pas comporter encore cette fois, de préoccupations tiers-mondistes. Cependant, j’ai l’impression qu’à la limite, ce cycle mondialisant signifie un certain partage des richesses résultant des interdépendances économiques. À la même limite, et pour les mêmes motifs, une paix relative semble assurée. On ne tire pas sur ses clients ni sur ses investissements.

Quand un petit colonel, au sortir d’un bar un soir, décidera de renverser un gouvernement, toujours pour les mêmes raisons, la communauté internationale risquera de lui tomber dessus sans délai.

Sans prétention ni rigeur scientifique, je vous donne ma perception de ce phénomène dont on parle depuis peu mais qui a toujours eut cours. On utilise le vocable mondialisation des économies, oubliant que dans le cadre de ce mouvement, la culture est l’ombre de l’économie. Indissociable, elle est entraînée ici comme elle le fut depuis la nuit des temps. Les peuples, dont la culture est vulnérable, ont intérêt à être souverains afin de pouvoir intervenir fermement pour en assurer la survie.

Donc, comme tous les problèmes à l’échelle planétaire sont sous contrôle, on se lance dans l’espace. La mondialisation est spatiale, plate-forme sous les étoiles, Disney World pour astronautes, Comme disait une Canadienne gagnante d’un séjour d’une semaine au paradis, la recherche faite dans le laboratoire céleste servira à solutionner les problèmes sur terre. Que je sache, la recherche spatiale fëte plus que ses cinquante (50) ans et des centaines de milliers d’enfants meurent toujours de faim et de mauvais traitements chaque jour sur la terre, entre autres calamités. Peut-être que notre scientifique faisait référence aux problèmes propres aux téléphones cellulaires ou encore aux sièges des pilotes dans les avions de lignes. Le “ velcro “ nous arrive de l’espace, en effet, on s’en sert pour attacher les sacs de toile utilisés pour inhumer les enfants du tiers-monde. $ 300 ou $ 400 milliards US pour la Toupie Du Temps ( seuls les baby-boomers se souviendront ). Le Canada contribue pour plus de $100 milliards. Elle aura sûrement droit à une autre fin de semaine, la savante que la première dame du Canada a déjà présentée comme un exemple pour la jeunesse.

Depuis des milliers d’années, le comportement humain n’a à peu près pas évolué. À cette époque, il y avait la guerre, le génocide, la famine, la pauvreté, la torture, la corruption, l’assasinat, l’emprisonnement et complot politiques. Nous avons encore tout ça. Les scénarios politiques et économiques sont demeurés les mêmes et donc faciles à voir venir. Seules, la science et la technologie ont évolué de façon significative mais elles furent plus souvent qu’autrement utilisées contre l’être humain. Ces détournements ont provoqué l’émergence d’une multitude d’organismes à vocation humanitaire. Seule manifestation tangible de l’évolution du comportement humain, ces nécessaires coups de cœur, seront souvent contaminés par des dessins politiques. Condamnés à œuvrer dans le sillage de la bêtise humaine, les cœurs généreux ne sont pas à la veille de manquer de travail.

Dans le cadre du Sommet des Amériques, un participant à une émission de télévision eut ce commentaire frappant de réalisme : “- L’être humain est incapable de gérer de grands ensembles.” Ceci est inquiétant et décourageant pour les millions de laissés-pour-compte d’un monde inflammatoire et pour la demi-douzaine d’acrobates de Disney Space. Le passé est garant de l’avenir disent les électeurs philosophes. Je suis porté à croire que l’être humain est plafonné dans sa capacité conceptuelle et souffre de myopie sociale. Il donne ainsi facilement dans le nombrilisme; ma famille, ma job, ma maison, mon char, mon chalet, abdiquant devant l’impossibilité apparente de changer les choses. Le faible taux de participation aux élections est une conséquence directe de cette dernière conviction.

Éventuellement, à la libre circulation des biens, succèdera celle des personnes, comme dans les temps anciens, comme dans la nuit des temps. Même monnaie mêmes politiques, mêmes politiciens, l’uniformisation de la médiocrité. Pour que la réalité permette, une fois pour toutes, les solutions souhaitées aux problèmes humains depuis toujours dénoncés, il faudrait que le matérialisme passe du statut de principal à celui d’accessoire, plaçant ainsi l’être humain au centre des préoccupations gouvernementales , Bien que ceci soit du domaine du possible, c’est pas demain la veille. Et ce n’est pas encore cette fois que la mondialisation dans sa phase actuelle proposera des solutions aux problèmes séculaires de l’humanité.

Telle une marée montante atteignant son sommet, on peut penser que la mondialisation, une fois achevée, amorcera le mouvement inverse, la fragmentation des économies, des cultures, des monnaies, des politiques. La démondialisation, à la gloire de l’impuissance de l’homme (comme disait l’autre), à gérer de grands ensembles. Ceux qui se sont retirés dans leurs cours ombragées, diront sûrement : On s’en fout, on ne sera plus là ! Cet échappatoire populaire, creuse un peu plus chaque jour, le fossé de la déception mondiale, où s’alimentent les opportunistes politiques et économiques, qui trouvent intérêt dans le gonflement des problèmes sociaux, et environnementaux de notre monde.

La démocratie, valeur refuge des hommes, des femmes et des enfants sans pouvoir, apparaît de plus en plus flexible, voire ajustable, pour la plupart des gouvernements démocrates et l’application tordue qu’ils peuvent en faire, assasine l’institution-même. Il y a un prix à payer pour la démocratie, il a pour nom courage et non dollar. Profit à court terme, problème à long terme. La mondialisation est définitivement porteuse de problèmes pour les gens ordinaires et de profits pour les autres.

Je préfère, et de loin, une belle marée montante et agitée, aux parfums du grand large, comme celles que j’ai eu la chance de voir dans un coin retiré de la Nouvelle-Écosse.

Pierre Henri
Mai 2001

Lettre du Président Obama

Introduction :

En 2013, probablement après une nouvelle fusillade survenue aux États-Unis, j’ai écrit au Président Obama pour lui suggérer un moyen pour sécuriser davantage le port d’armes dans son pays sans modification à la constitution. Je n’attendais pas de réponse à ma lettre et je fus agréablement surpris de recevoir cette lettre.

De: « The White House » no-reply@correspondence.whitehouse.gov
À : p.henri@globetrotter.net
Envoyé : July-18-13 12:36 PM
Object : Response to Your Message

THE WHITE HOUSE
WASHINGTON

Dear Pierre:
Thank you for taking the time to write. I have heard from many Americans regarding firearms policy and gun violence in our Nation, and I appreciate your perspective. From Aurora to Newtown to the streets of Chicago, we have seen the devastating effects gun violence has on our American family. I join countless others in grieving for all those whose lives have been taken too soon by gun violence.

In this country, we have a strong tradition of gun ownership that has been handed down from generation to generation. Hunting and sport shooting are part of our national heritage. Yet, even as we acknowledge that almost all gun owners in America are responsible, when we look at the devastation caused by gun violence—whether in high-profile tragedies or the daily heartbreak that plagues our cities—we must ask ourselves if we are doing enough.
While reducing gun violence is a complicated challenge, protecting our children from harm should not be a divisive one. Most gun owners agree that we can respect the Second Amendment while keeping an irresponsible, law-breaking few from inflicting harm on a massive scale. Most also agree that if we took commonsense steps to curtail gun violence, there would be fewer atrocities like the one that occurred in Newtown. We will not be able to stop every violent act, but if there is even one thing we can do to reduce gun violence—if even one life can be saved—then we have an obligation to try.

That is why I asked Vice President Joe Biden to identify concrete steps we can take to keep our children safe, help prevent mass shootings, and reduce the broader epidemic of gun violence in our country. He met with over 200 groups representing a broad cross-section of Americans and heard their best ideas. In January, I put forward a specific set of proposals based off of his efforts, and my Administration is working to make them a reality.
We have already given law enforcement, schools, mental health professionals, and the public health community tools to help reduce gun violence. We are strengthening the background check system to keep guns out of the hands of criminals, making schools safer by helping them hire more resource officers and counselors and develop emergency preparedness plans, and ensuring law enforcement has the training it needs to most effectively respond to gun violence incidents. From hosting the National Conference on Mental Health to finalizing Affordable Care Act regulations that will expand mental health benefits for 62 million Americans, we are working tirelessly to improve access to mental health services.

There is still more work to be done. We must address the barriers that prevent states from participating in the existing background check system. And we must study the science behind this public health crisis—which is why I directed the Centers for Disease Control to research the causes and prevention of gun violence, including possible links between video games, media images, and violence. We will leave no stone unturned when working to keep Americans safe.
As important as these steps are, they are not a substitute for action from Congress. To make a real and lasting difference, members of Congress must also act. Ninety percent of Americans—the clear majority—support universal background checks for firearm purchases. And most Americans also believe we should renew and strengthen the assault weapons ban and make firearms trafficking a Federal crime.

Despite the overwhelming support for these reasonable proposals, a minority in the Senate blocked these commonsense measures—and it is now clearer than ever that change will not come unless the American people demand it from their lawmakers. Now is the time to do the right thing for our children, our communities, and the country we love. We owe the victims of heartbreaking national tragedies and the countless unheralded tragedies each year nothing less than our best effort—to seek consensus in order to save lives and ensure a brighter future for our children.

Thank you, again, for writing. I encourage you to visit www.WhiteHouse.gov/NowlsTheTilne to learn more about my Administration’s approach.

Sincerely,
Barack Obama

Traduction

La traduction de la lettre du Président Obama est une réalisation de notre regretté ami Hervé Benoit décédé en 2022.

Cher Pierre,
Merci d’avoir pris le temps d’écrire. J’ai entendu de nombreux Américains parler de la politique sur les armes à feu et de la violence armée dans notre pays, et j’apprécie votre perspective.D’Aurora à Newton en passant par les rues de Chicago, nous avons vu les effets dévastateurs de la violence armée sur notre famille américaine. Je me joins à d’innombrables autres personnes qui pleurent pour tous ceux dont la vie a été trop tôt emportée par la violence armée.

Dans ce pays, nous avons une forte tradition de possession d’armes à feu qui s’est transmise de génération en génération. La chasse et le tir sportif font partie de notre patrimoine national.La chasse et le tir sportif font partie de notre patrimoine national. Pourtant, même si nous reconnaissons que presque tous les propriétaires d’armes à feu en Amérique sont responsables, lorsque nous regardons la dévastation causée par la violence armée – que ce soit dans des tragédies très médiatisées ou dans le chagrin quotidien qui afflige nos villes – nous devons nous demander si nous en faisons assez.Bien que la réduction de la violence armée soit un défi complexe, la protection de nos enfants contre le danger ne devrait pas être un défi qui divise. La plupart des propriétaires d’armes à feu s’entendent pour dire que nous pouvons respecter le deuxième amendement tout en empêchant un petit nombre d’entre eux d’enfreindre la loi de façon irresponsable et d’infliger des dommages à grande échelle. La plupart conviennent également que si nous prenions des mesures sensées pour réduire la violence armée, il y aurait moins d’atrocités comme celle qui s’est produite à Newton. Nous ne pourrons pas arrêter tous les actes de violence, mais s’il y aurait qu’une chose que nous pouvons faire pour réduire la violence armée – si une seule vie pouvait être sauvée – alors nous avons l’obligation d’essayer,

C’est pourquoi j’ai demandé au vice-président Joe Biden d’identifier les mesures concrètes que nous pouvons prendre pour assurer la sécurité de nos enfants, aider à prévenir les fusillades de masse et réduire l’épidémie plus générale de violence armée dans notre pays. Il a rencontré plus de 200 groupes représentant un large éventail d’Américains et a entendu leurs meilleures idées. En janvier, j’ai présenté un ensemble précis de propositions découlant de ses efforts, et mon administration s’efforce de les concrétiser.Nous avons déjà donné aux forces de l’ordre, aux écoles, aux professionnels de la santé mentale et à la communauté de la santé publique des outils pour aider à réduire la violence armée.Nousrenforçons le système de vérification des antécédents pour éviter que les armes à feu ne tombent entre les mains des criminels, nous rendons les écoles plus sûres en les aidant à embaucher plus d’agents et de conseillers et à élaborer des plans de préparation aux situations d’urgence, et nous nous assurons que les services de police ont la formation nécessaire pour intervenir le plus efficacement en cas de violence armée.Qu’il s’agisse d’accueillir la Conférence nationale sur la santé mentale ou de finaliser la réglementation des soins de santé mentale qui permettra d’accroître les avantages pour 62 millions d’Américains en matière de santé mentale, nous travaillons sans relâche pour améliorer l’accès aux services de santé mentale.

Il y a encore du travail à faire. Nous devons nous attaquer aux obstacles qui empêchentdes États de participer au système actuel de vérification des antécédents. Et nous devons étudier la science derrière cette crise de santé publique – c’est pourquoi j’ai demandé aux Centers for Disease Control d’étudier les causes et la prévention de la violence armée, y compris les liens possibles entre les jeux vidéo, les images médiatiques et la violence. Nous ne ménagerons aucun effort pour assurer la sécurité des Américains

Aussi importantes que soient ces étapes, elles ne sauraient se substituer à l’action du Congrès. Pour faire une différence réelle et durable, les membres du Congrès doivent aussi agir. Quatre-vingt-dix pour cent des Américains – la nette majorité – appuient la vérification universelle des antécédents pour l’achat d’armes à feu. Et la plupart des Américains croient également que nous devrions renouveler et renforcer l’interdiction des armes d’assaut et faire du trafic d’armes à feu un crime fédéral.

Malgré l’appui massif à ces propositions raisonnables, une minorité au Sénat a bloqué l’adoption de mesures sensées – et il est maintenant plus clair que jamais que le changement ne se produira que si le peuple américain l’exige de ses législateurs. Le moment est venu de faire faire le bon choix pour nos enfants, nos communautés et le pays que nous aimons. Nous devons aux victimes de tragédies nationales déchirantes et aux innombrables tragédies méconnues que nous vivons chaque année – rien de moins que nos meilleurs efforts – rechercher un consensus afin de sauver des vies et d’assurer un avenir meilleur à nos enfants.

Merci encore d’avoir écrit. Je v. Je vous encourage à visiter www.WhiteHouse.gov/NowIsTheTimw pour en savoir plus sur l’approche de mon administration.

Sincèrement,
Barack Obama

Lettre morte

Introduction :

En réaction au décès de M. Serge Bouchard anthropologue, survenu le 11 mai 2021, j’ai écrit au Premier ministre Legault pour le sensibiliser à l’importance d’honorer dignement la contribution de Serge Bouchard à la société québécoise. Le 15 juin 2021, par courriel électronique, j’ai adressé ma lettre l’Assemblée nationale, à son bureau de la circonscription de L’Assomption et finalement sr le site web personnel de M. Legault,

Résultat:

Je n’ai reçu ni accusé-réception ni réponse.

15 juin 2021 01:38
M. François Legault
Premier ministre

Bonjour M. Legault,

Je joins ci-dessous copie d’un échange de courriel avec M. Jean-Philippe Pleau qui co-animait avec M. Serge Bouchard, décédé depuis, l’émission C’est Fou, diffusée sur la chaîne Première de Radio-Canada. Monsieur Pleau dans ce courriel répond à ma question concernant la tenue d’éventuelles funérailles pour M. Serge Bouchard décédé le 11 mai 2021. La réponse de M. Pleau à ma demande témoigne d’une absence de projet pour des funérailles. C’est ce qui motive ma démarche auprès de vous. Je ne connais rien de la vie personnelle de Serge Bouchard, je connais cependant ce que l’anthropologue qu’il était, a dit, a écrit et fait.Fier québécois, ami incontesté des peuples autochtones du Québec Vulgarisateur infatigable, il a parlé aux québécois et québécoises de la nécessité de préserver l’environnement, la faune sauvage, de la Nature en général. Je ne connais donc pas ses dernières volontés mais ce dont je suis convaincu, c’est qu’un citoyen d’un tel calibre qui a tant fait pour le bénéfice de la société québécoise ne mérite pas la fosse commune de l’oublie. Je ne serais pas fier de mon peuple si notre gouvernement ne considérait l’importance de saluer convenablement la mémoire d’un autre grand québécois.

PJ:  Correspondance échangée avec M. Jean-Philippe Pleau, co-animateur avec  M. Serge Bouchard d’une émission  à l’antenne de Radio-Canada Première:

C’est Fou cestfou@radio-canada.ca 8 juin 2021 13:21 À moi :


Bonjour Pierre, Pour l’instant, il n’y a pas eu de cérémonies officielles suite au décès de Serge. Ça devrait avoir lieu dans les prochaines semaines. Toutefois, dans un contexte de COVID, ça risque d’être plutôt discret comme événement. N’hésitez pas à me relancer à ce sujet éventuellement,
Meilleures salutations

Valentin issu des temps immémoriaux.

Coeur de pierre, rivière Assemetquagan, vallée de la Matapédia

Dans la Vallée de La Matapédia, la Rivière Assemetquagan est un affluent de la Rivière Matapédia, laquelle se déverse dans La-Baie-des-Chaleurs à quelque cinquante (50) km vers l’est.

Au printemps, la Rivière Assemetquagan lors d’une forte crue, charroi puissamment roches et amas de glace qui à la rencontre avec La Matapédia, dégage des amas de sédiments rocailleux sur une profondeur de plus de deux mètres en cas de forte crue. J’ai capté cette photo après une crue exceptionnelle en puissance, ce qui a mis à découvert cette pierre spéciale sculptée par le temps durant des millions d’années.

Peu de personnes ont pu apercevoir cette pierre, les crues printanières n’étant pas toutes aussi puissantes année après année.

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